Alors que l’histoire enseigne que les malikites et les ibadites libyens de Djebel Nefousa ont coexisté et qu’ils ont eu des échanges dialectiques et scientifiques,[6] depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011 et dans un contexte révolutionnaire, la communauté ibadite ne cesse de se plaindre d’être la cible d’une série d’attaques et de discriminations. Certaines fatwas ont, par exemple, déclaré les ibadites de mécréants, d’égarés et d’innovateurs dans la religion. Des arrestations ont eu lieu à l’encontre de ces fidèles, qui ont par ailleurs dénoncé des tentatives de contrôle et d’immixtion dans les affaires de la communauté, en particulier religieuses et administratives, et notamment des attaques envers leurs awqaf (dotations).
Ainsi, les ibadites, comme d’autres composantes de la société libyenne, réclament une égalité de traitement et une reconnaissance de leur identité, y compris religieuse.
Nous allons ici traiter de la place de l’ibadisme et des ibadites en Libye, notamment de la façon dont ils sont perçus et traités par certaines institutions religieuses officielles de l’État libyen (A), avant d’aborder la création du Conseil suprême de l’ibadisme en Libye, premier organe représentant les ibadites du pays lequel a pour objectif de promouvoir et défendre les intérêts de la communauté. Il s’agit d’observer ce à quoi les ibadites et le Conseil suprême de l’ibadisme aspirent et quelles sont pour eux les difficultés à surmonter afin d’atteindre leurs objectifs (B).
(A) L’ibadisme dans le discours religieux libyen
Après 2011, la communauté ibadite commence à devenir le sujet de certains discours religieux tenus à l’occasion de la prière du vendredi ou lors de cours tenus dans différentes mosquées. Elle est l’objet de publications sur les réseaux sociaux, lesquelles mettent en garde contre l’ibadisme en le décrivant comme une dérive sectaire, source d’égarement ou de mécréance. Certaines publications ayant même souligné que des fidèles ibadites en Libye entretiennent des rapports douteux avec des États étrangers, comme Oman, à des fins prosélytiques.
Le problème vis-à-vis de l’ibadisme s’est réellement révélé avec un évènement marquant qui remonte à juillet 2016 : Ibrahim Hawasi professeur de sciences de la tradition prophétique et membre de la ligue des savants libyens (indépendants), est arrêté et interrogé par des organes sécuritaires libyens, pour avoir disposé de livres ibadites.[7] Après avoir été accusé de diffuser la doctrine ibadite en Libye, il a été considéré comme étant un chercheur recueillant des sources et préparant un travail scientifique sur l’ibadisme. Il a finalement été relâché après plus de dix heures d’interrogatoire et après la saisie de ses ouvrages.
Dans une interview télévisée sur la chaine de Libya Al-Ahrar diffusée le mois de février 2021, d’après Moussa Byala, un des cheikhs de l’école ibadite à la Montagne de Nefousa, la restriction et la prévention de la diffusion de la doctrine ibadite date depuis longtemps en Libye, depuis l’époque ottomane avec l’arrestation de Suleyman Al-Baruni (m.1940), juriste, écrivain ibadite et homme politique, incarcéré pour avoir été en possession de sa propre œuvre portant sur le fiqh ibadite.[8] Par la suite, selon Salah Al-Dibli, historien ibadite et président de la Fondation Nefousa pour la communication sociale et culturelle, la Révolution culturelle lancée par Kadhafi le 15 avril 1973 a fait disparaitre beaucoup de livres ibadites.[9]
La situation s’est aggravée et est devenue peu supportable pour les ibadites de Libye particulièrement depuis une fatwa diffusée sur les réseaux sociaux le 9 juillet 2017 et publiée par la haute commission de l'ifta (qui fait partie du ministère du Waqf et des Affaires islamiques) de l'Est de la Libye du gouvernement intérimaire. En effet, la haute commission de l'ifta a été appelée à répondre à la question suivante : est-il légal de suivre une prière dirigée par un imam ibadite ? Cette dernière répond qu'il s'agit d'une communauté minoritaire sectaire dans l'islam, déviante et égarée, schismatique et d'un ordre religieux ésotérique, son dogme impliquant des actes et paroles kufrites, comme le fait de dire que le Coran est créé ou comme la négation de la vision de Dieu le jour du jugement dernier ; cela justifie qu’il ne faut pas prier derrière les ibadites.[10]
Cette fatwa a surpris, voire choqué la société libyenne et surtout les Amazighs libyens ainsi que les organisations non gouvernementales internationales qui défendent les droits de l'homme comme Human Rights Watch et certains organes religieux comme la ligue des savants libyens (comité scientifique indépendant fondé en 2011) [11].
Le 10 juillet 2017, un jour après cette fatwa, le Haut conseil des Amazighs de Libye, a dénoncé cette fatwa comme étant une incitation directe à un génocide du peuple amazigh en Libye, une violation flagrante des traités et conventions internationaux et une menace à la paix sociale du pays.[12] Le Conseil a par ailleurs évoqué la possibilité que ce discours menaçant se propage aux pays voisins, Algérie et Tunisie, et a appelé la communauté internationale à assurer la sécurité des civils.[13] Peu après, le Haut conseil des Amazighs de Libye a remis un mémorandum officiel à la Cour pénale internationale de la Haye afin de porter plainte contre le Comité de fatwa du ministère des Awqaf du Parlement qui siège à l’Est.[14]
Le cheikh Moussa Byala qualifie cette fatwa d’un « précédent dangereux qui servirait de législation pour attaquer les autres en ouvrant la voie aux esprits simples et déviants qui seraient influencés pour agresser, voire tuer certains membres ».[15]
Human Rights Watch s'est aussi exprimée en disant que : « Les autorités religieuses libyennes devraient cesser d'apaiser les extrémistes en critiquant durement les minorités dans un langage hostile. Le gouvernement intérimaire devrait rejeter cette fatwa dangereuse et affirmer que toutes les religions et sectes méritent la tolérance et une protection égale ».[16]
Très récemment, en avril 2022, l’Autorité générale des Awqaf de l’Est a publié sur sa page officielle Facebook, des propos considérés par le nouveau Conseil suprême de l’ibadisme de Libye comme calomnies et injures envers l'un des grands imams de l'école ibadite et deuxième chef de l’État rostémide ibadite au Maghreb islamique, à savoir l'imam ‘Abd Al-Wahab ‘Abd Al-Rahman Bin Rustam (m.824). En effet, dans cette publication, il est affirmé qu’il est un kharidjite et le vrai fondateur de la secte wahhabite. Le Conseil suprême de l’ibadisme a considéré cette publication comme une tentative désespérée de l'Autorité générale des Awqaf laquelle a une orientation sectaire (wahabite) d’échapper à cette étiquette, il a estimé ainsi que cela s’inscrit dans une politique d'exclusion des adeptes de l'école de pensée ibadite.[17]
(B) La minorité ibadite libyenne en quête de reconnaissance
Au vu des attaques systématiques qui ont affecté les membres de la communauté ibadite pendant des périodes successives, l’idée de créer une structure représentant et défendant l'ibadisme et les ibadites en Libye devient nécessaire et urgente à concrétiser.
Le principal accusé de ces attaques est le courant salafiste qui gère le ministère des Awqaf et des affaires islamiques dans l’est et l’ouest, ainsi que l’indifférence de l’État libyen par rapport aux positions de ses institutions religieuses officielles au regard de la communauté ibadite.
Il faut souligner qu’avant la création de ce Conseil, les ibadites n'apparaissaient que sous forme d'une composante de la communauté Amazighe, invisible, marginalisée et fidèle à une doctrine ou une école juridique à laquelle s'attachent des milliers de Libyens (amazighs), et sans que cette communauté religieuse n’ait d’organe officiel.
Afin de préserver la coexistence pacifique selon Mohamed Al-‘izabi, président du Conseil suprême de l’ibadisme de Libye, les membres de la communauté ont commencé à travailler ensemble, ce qui a abouti à un grand forum constitutif des ibadites le 16 janvier 2021, lequel a été clos par la naissance du Conseil suprême de l’ibadisme en Libye. Il s’agit, en effet, d’une organisation non gouvernementale dont ses membres ont été choisis à travers les recommandations des fidèles ibadites basés essentiellement à Nefousa, Zuwara et Tripoli.[18] Ce Conseil vise à assurer la sécurité spirituelle, la sauvegarde des constantes religieuses ibadites, la préservation de l'identité ibadite et de son patrimoine scientifique et culturel dans leurs lieux de présence en Libye.[19] Il vise aussi la démonstration de la tolérance ibadite et la coexistence dont l'approche se fonde sur le slogan : « connaissance, connaissance mutuelle et reconnaissance » [20].
Ce Conseil a fixé dans ses statuts des objectifs et a revendiqué certains droits, dont ceux évoqués ci-dessous.[21]
D’abord, la représentation de l'école ibadite en Libye et à l'étranger afin d’éviter tout amalgame ou réponses aléatoires et pour bien présenter les ibadites. Ainsi, le 17 aout 2021, le président du Conseil suprême des ibadites a rencontré le président du Conseil présidentiel libyen pour discuter plusieurs questions importantes dont la question des risques et des répercussions des infractions contre les mosquées et Awqaf ibadites et la nécessité de respecter la vie privée de la communauté ibadite dans les régions ibadites.
Aussi, dans le but de mener à bien la vie religieuse et sociale de la communauté ibadite, le Conseil s’autorise à délivrer de recommandations pour les personnes aptes à être nommées aux postes de fonctionnaires de bureaux de waqf et de la zakat et dans les mosquées ibadites en Libye. Malgré cela, l'Autorité générale des Awqaf de l’Ouest a nommé, le 8 aout 2022, à la mosquée de Jabir bin Zayd à Nalout au Djebel Nefousa, un imam non ibadite, mais salafiste. Le Conseil ibadite reproche donc à l'Autorité générale de ne pas avoir tenu ses promesses antérieures, à savoir celle de prendre en compte la spécificité de l'ibadisme dans certaines régions et de ne pas procéder à une nomination sans avoir une recommandation préalable du conseil municipal dans les zones ibadites.[22]
Parmi les objectifs fixés par le Conseil, il y a aussi le fait d’intégrer l'école ibadite au sein de la Constitution libyenne comme étant l’une des écoles reconnues en Libye, sachant que ni la Déclaration constitutionnelle du Conseil national de transition du 3 août 2011, ni l’avant-projet de la Constitution libyenne (dont la rédaction est achevée en 2017) ne font référence à une école juridique musulmane quelconque.[23]
En outre, le Conseil entend mettre en place une direction réservée à l'école ibadite au sein de l’Autorité générale des Awqaf et des affaires islamiques. Il s’agit d’un objectif assez improbable en l’état actuel vu la position des représentants de cette Autorité vis-à-vis de l’ibadisme.
Enfin, le Conseil espère l'obtention d'une adhésion des cheikhs de l'école ibadite dans le centre de recherche de la Maison libyenne d'ifta’. En principe la maison de l’ifta’, gérée essentiellement par des ex-membres du Groupe islamique combattant et des Frères musulmans de Libye, n’est pas contre cette idée, toutefois il faut souligner ici que l’article n° 11 de la loi n° 15 de l’année 2012 relative à la création de la maison de l’ifta’ dispose que la référence pour délivrer une fatwa est le Coran et la sunna du Prophète d’après l’école juridique dominante dans le pays. Exceptionnellement, il est possible de se référer à une autre école en ce qui concerne certaines questions dont l’objectif est de lever la gêne.[24]
Le Conseil ainsi que la communauté ibadite luttent actuellement contre ce qu’ils considèrent comme étant des actions provocatrices visant à marginaliser la communauté ibadite et ils œuvrent pour que l'État lutte contre le « communautarisme ». Ils réclament un système juridique qui reconnaisse à tous les citoyens les mêmes droits, peu importe les tendances et qui criminalise la discrimination raciale et communautariste en prenant des mesures pénales.[25]
Enfin, récemment, au cours de l’année 2022, l’idée même de l’agitation de la carte du séparatisme institutionnel a été envisagée dans le cas où ces politiques se poursuivraient sans correction : selon le communiqué exprimé oralement en avril 2022 au nom du Conseil suprême de l’ibadisme ainsi que des notables et de la société civile de Djebel Nefousa et de Zuwara : les ibadites devront alors déclarer que leurs Awqaf ne seront plus affiliés à cette Autorité et seront gérés de manière locale et indépendante par les ibadites en coordination avec les conseils municipaux de zones ibadites.[26]
Malgré les obstacles, on peut considérer que la communauté ibadite en Libye a réussi en mettant en avant sa visibilité et la réclamation de ses droits. En plus de la création du Conseil suprême de l’ibadisme, plusieurs associations culturelles et sociales en lien avec le patrimoine amazigh et ibadite ont été créées, plusieurs formations relatives à l’enseignement du fiqh ibadite ont été organisées, certains cheikhs et savants ibadites algériens, omanais et tunisiens ont pu visité Djebel Nefousa. Tout cela était presque inimaginable à l’époque de Kadhafi.
Conclusion
La question de l’intolérance envers l’ibadisme et les ibadites n’est pas isolée en Libye, plusieurs courants islamiques depuis la chute de Kadhafi se disputent et échangent des discours haineux pour des raisons politiques et religieuses. L’État libyen n’est actuellement pas capable de gérer et contrôler ses ministères et ses institutions officielles y compris religieuses et le discours religieux de manière générale.
Deux raisons principales contribuent aujourd’hui à la difficulté de reconnaitre le droit au respect de l’identité et de la spécificité ibadite en Libye. Premièrement, c’est le manque de familiarisation au pluralisme et à la diversité dans la société libyenne ; l’époque de Kadhafi ayant été marquée par la singularité, elle a contribué au refus du pluralisme et de la diversité qui existent depuis toujours en Libye, en semant l’idée que ces deux servent de justification à une nouvelle confrontation idéologique et politique, même si c’est le cas aujourd’hui. Deuxièmement, l’absence de l’État de droit en Libye a permis à certains groupes aujourd’hui d’importer des querelles et des positions politiques et religieuses qui remontent aux premiers temps de l’islam et de les employer aujourd’hui sans prise en compte du contexte ou des faits historiques ; c’est le cas des fatwas discriminatoires qui mettent en garde contre l’ibadisme en Libye.
Dans l’absence d’une réconciliation nationale et d’un cadre juridique qui devrait assurer le respect des lois et l’encadrement du discours religieux, il faut faire preuve de patience pour que le pluralisme et la diversité soient considérés comme porteurs de créativité et de dynamisme au sein de la société libyenne.
[1]Al-Baruni Suleyman, Tarikh Mukhatasr al-᾿ibadiyya, Maktabat Al-Istiqama, Tunis, 1938, p.32-33.
[2] Idem ; Desrues Thierry, « Le surgissement de la cause amazighe en Libye : des espoirs de reconnaissance aux déconvenues de la realpolitik » , in Les revendications amazighes dans la tourmente des « printemps arabes »: Trajectoires historiques et évolutions récentes des mouvements identitaires en Afrique du Nord , Rabat: Centre Jacques-Berque, 2017.
[3]Le 12 janvier 2013 le CNAL a été remplacé par le Haut conseil des Amazighs de Libye (HCAL), il s’agit en effet d’une organisation ayant pour objet la prise en charge des affaires politiques des Imazighen de Libye. Pour plus d’information voir : Ferkal, Masin. « La lutte des Amazighs en Libye pour la reconnaissance de l’amazighité », Hérodote, vol. 182, no. 3, 2021, pp. 75-92.
Bureau of Statistics and Census of Libya, 2020 http://bsc.ly/?P=5&sec_Id=8&dep_Id=7#144 [4]
Al-Baruni Suleyman, op.cit., p.17-18, p.28-29 et p.58. [5]
[6] Abu Ghrara Daw et Abu Ras Ali, «Qira᾿ lidawr al-din fi tashkil al-hawiyya al-libiyya», in Al-Hawiyya al-libiyya : al-᾿ab῾ad wa al-muqawimat- muqarbat muta῾adidat al-takhasusat, ensemble de recherches préparées lors de la première phase de recherche sur l’identité nationale- dans le cadre d’un projet sur le rôle du droit dans la réconciliation nationale en Libye, (avril – octobre 2018), Benghazi Center for Law and Society Studies, Van Vollenhoven Institute-Leiden University. p.55.
https://www.afrigatenews.net/a/128786 , 16.07.2016 Afrigatenews [7]
[8] Voir l’Interview avec les membres du Conseil suprême de l’ibadisme en Libye, chaine Libya Al-Aharar, février 2021 : https://www.youtube.com/watch?v=2XafcKoEZ6U
[10] Libya al-mostakbal, 09.07.2017 https://www.libya-al-mostakbal.org/top/26881/جدل-في-ليبيا-إثر-فتوى-لـ-أوقاف-المؤقتة-بتكفير-الأباضية-والتحذير-من-الصلاة-خلفهم.html
رابطة علماء ليبيا: المالكية والإباضية مذاهب ليبيا العتيقة وندعم بيان المجلس الأعلى للأمازيغ Al-wasat, 11.07.2017 (alwasat.ly) [11]
[12] Afrigatenews , 11.07.2017 https://www.afrigatenews.net/a/135832
[13] Idem.
[14] The New Arab , 16.07.2017 أمازيغ ليبيا يرفضون تكفير أتباع الطائفة الإباضية (alaraby.co.uk)
[15] Libya al-mostakbal, 16.07.2017 ليبيا المستقبل | بيالة: فتوى تكفير الإباضية سابقة خطيرة تشرع للاعتداء على الآخرين (libya-al-mostakbal.org)
[16] Human Rights Watch, 20.07.2017 ليبيا: التحريض ضد أقلية دينية | Human Rights Watch (hrw.org)
[17] Voir le communiqué oral du Conseil suprême de l’ibadisme ainsi que des notables et de la Société civile de Djebel Nefousa et de Zuwara, 24.04.2022 (3) بيان المجلس الأعلى للإباضية وأهالي ومؤسسات المجتمع المدني بمدن جبل نفوسة وزوارة - YouTube
[18] Voir l’Interview avec les membres du Conseil suprême de l’ibadisme en Libye, sur la chaine Libya Al-Aharar, février 2021.
[19] Communiqué constitutif du Conseil suprême de l’ibadisme en Libye, 16.01.2021.
[20] Idem. Ce slogan qui est très répandu parmi les ibadites d’aujourd’hui, remonte à Ali Yahya Ali Muammar qui est un savant, écrivain et prédicateur ibadite né à Nalout à la montagne de Nefousa en Libye et mort en janvier 1980. Selon lui, le suivisme aveugle d’une doctrine et la non ouverture d’esprit envers les autres ne peuvent être détruits qu’à travers ces trois éléments : connaissance, connaissance mutuelle et reconnaissance. Pour plus d’information voir son livre : Muammr Ali, Al-᾿ibadiyyah bayna al-firaq al-᾿islamiyyah ῾inda kuttab al-maqalat fi al-qadim wa al-hadith, Wazart al-thurat al-qawmi wa al-thaqafa, Oman, 1987, vol.1, p.5-6.
[21] Communiqué constitutif du Conseil suprême de l’ibadisme en Libye, 16.01.2021.
[22] Voir le communiqué (n°1/1/10/2022) du Conseil Suprême des de l’ibadisme en Libye, 18.08.2022, « L'empiètement de l'Autorité générale des awqaf et des affaires islamiques contre les mosquées et les awqaf ibadites ».
[23] Mazek Ayoub (2021) « Libye » Redesm, https://www.redesm.org/2021/10/21/le-statut-juridique-des-minorites-religieuses-en-libye/
[24] Loi n° 15 de l’année 2012 relative à la création de la maison de l’ifta’ قانون رقم (15) لسنة 2012 بشأن إنشاء دار الافتاء | DCAF ليبيا (security-legislation.ly)
[25] Voir le communiqué oral du Conseil suprême de l’ibadisme ainsi que des notables et de la Société civile de Djebel Nefousa et de Zuwara, 24.04.2022.
[26] Idem.