mardi, 15 novembre 2022 23:45
La Libye est un État musulman sunnite et connu historiquement pour suivre le rite malikite. Toutefois, il existe en Libye une autre école juridique musulmane appelée l’école ibadite.  Cette école juridique (d’après certaines sources ibadites) se répand en Libye depuis le début du deuxième siècle de l’hégire, soit le 8ème siècle du calendrier grégorien.[1] Aujourd’hui, elle est présente, essentiellement à Djebel Nefousa et à Zuwara dont les habitants sont majoritairement Amazighs.[2] Selon le Congrès national des Amazighs de Libye (CNAL),[3] le nombre de musulmans ibadites en Libye se situe entre 300 000 et 400 000, il s’agit donc d’un groupe religieux numériquement inférieur au reste de la population qui s’élève à 6,9 millions d’habitants.[4] Les ibadites sont des musulmans qui suivent le rite ibadite dont le nom dérive de ‘Abd Allah Ibn Ibad Al-Tamimi (m.708). Il s’agit d’une des écoles juridiques les plus anciennes de l’islam, sa fondation remontant, selon des sources ibadites, à l’Imam Jabir Bin Zayd Al-Azdi (m.711) disciple des compagnons du Prophète de l’islam.[5]
vendredi, 07 octobre 2022 15:54
Actuellement, la Libye est au centre de controverses et de débats à propos de la liberté d’expression d’une part, et à propos de la liberté religieuse, d’autre part.
samedi, 06 août 2022 17:24

En 2013, la Banque mondiale a lancé un nouvel outil financier, le Partenariat mondial pour la responsabilité sociale (GPSA[1]), et l’a doté d’un objectif ambitieux consistant à améliorer la gouvernance des pays en développement à travers la promotion de la collaboration des organisations de la société civile avec les gouvernements de ces pays. Depuis cette date, plusieurs appels à projets internationaux auprès des organisations de la société civile se sont succédé afin de leur attribuer des subventions qui concourent à les soutenir dans leurs démarches d’exigence de redevabilité sociale et de reddition des comptes.  

 

jeudi, 03 février 2022 11:12
« Je ne pardonnerai jamais à mon pays, je ne pardonnerai jamais au Maroc…à ce jour …j’ai 39 ans…j’ai travaillé comme une esclave… je n’ai trouvé personne… j’étais brisée…seule… jetée avec mon fils...Jamais l’État n’a fait quelque chose pour moi…Moi je voulais juste un lieu pour placer mon enfant… Au lieu d’emballer une seule caisse dans mon usine… J’aurai pu en faire dix… Mais j’avais les pieds et les mains liés…L’État ne m’a pas protégée, ne m’a pas encadrée, n’a pas protégé mon enfant…Aujourd’hui il court dans les rues, il est devenu fou… J’aurais tellement voulu que Dieu me ramène à lui pour arrêter cette souffrance »[1].
lundi, 31 janvier 2022 11:21
Le droit de la famille tunisien s’est construit autour de la notion de nasab, qui ne correspond pas à la notion de filiation du droit français. Il faut tenir compte de cette donnée lorsqu’on se penche sur le statut juridique des enfants nés dans le mariage ou hors mariage. En particulier, il est intéressant d’analyser le rapport entre la preuve du nasab et l’attribution du laqab d’un point de vue juridique et anthropologique, pour s’apercevoir de la direction du changement au sein de la société tunisienne.
lundi, 08 novembre 2021 17:09
Le droit tunisien est certainement, parmi ceux des pays arabes, celui qui est le moins directement marqué par l’influence normative islamique. Dès 1956, Habib Bourguiba œuvra à l’élaboration d’un code du statut personnel et des successions interdisant la polygamie, la répudiation unilatérale de l’épouse par son mari, la contrainte matrimoniale (le ǧabr). Furent également supprimés les biens de mainmorte (ḥabūs) et leur intégration dans le domaine public (décrets du 31 mai et 18 juillet 1957), celle des juridictions religieuses musulmanes (et juives) dont les attributions furent transférées aux tribunaux ordinaires (décrets des 3 août, 25 septembre et 25 octobre 1956) et l’instauration de l’adoption, pourtant interdite par le droit musulman (loi du 4 mars 1958). Son successeur, Zine El Abidine Ben Ali, poursuivit ces réformes en instaurant en 1993 le partage de l’autorité parentale entre le père et la mère.