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En juin et août 2022, les affaires Nira Ashraf[1]   (نيرة اشرف) et Salma Bahgat  (سلمى بهجت)ont suscité l’émoi en Égypte. Ces deux jeunes étudiantes ont été tuées par leurs camarades d’université pour avoir refusé leurs avances. Les deux meurtres ont engendré une vague de colère et de débats au sein de la société égyptienne en raison du jeune âge des deux victimes et du fait que l’un des meurtres a été commis en plein jour sur la voie publique. De plus, de nombreuses vidéos des scènes de crime ont circulé sur les différents médias et réseaux sociaux. En réaction à l’opinion publique et médiatique que l’un des crimes ont suscité, il a été aussi question de proposer une réforme législative afin de diffuser l’exécution de la peine de mort en direct à la télévision.

Les deux accusés ont été condamnés respectivement à la peine de mort par pendaison le 6 juillet et le. 7 novembre 2022. L’une des peines de mort a été exécutée le 14 juin 2023 dernier, soit moins d’un an après le premier homicide. Cet article souhaite revenir sur le déroulement de ces deux affaires judiciaires qui s’inscrivent dans une perspective plus large celle de la réponse pénale face aux féminicides dans des pays connaissant une normativité islamique.

 

 

Publié dans Droit des moeurs
Au déclenchement de l’affaire Adnane[1], en septembre 2020, une pluralité de voix ont animé le débat public et médiatique et ont été relayées et reprises sur les réseaux sociaux. Dans un article publié sur Libération et intitulé « Pour que le petit Adnane ne meure pas une deuxième fois », l’écrivain A. Taïa insiste sur les problématiques sociales soulevées par l’Affaire Adnane et liées aux « tabous » relatifs aux abus sexuels sur mineurs, en dehors mais aussi au sein des foyers familiaux :
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